Aujourd’hui j’ai arrêté mon blog
Ce message constitue mon 365ème. Le premier date du 25 juin 2008. Puisque, de ci de là, il manque un post, ce blog a couvert un tout petit peu plus d’une année. J’ai pris plaisir à l’écrire, j’ai pris plaisir même à me plier à la contrainte : devoir trouver, chaque soir, quelque chose à raconter d’une vie pas foncièrement passionnante. Peu à peu d’ailleurs, j’ai regardé les choses autrement : il me fallait mettre le doigt sur ce qui auparavant m’amusait, m’émouvait ou m’agaçait sans que je sache trop pourquoi. Le processus m’a rappelé celui que je devais mettre en oeuvre lorsque, il y a longtemps, j’animais avec des amis une émission de critique littéraire sur une radio libre. J’ai retrouvé aussi, au fil de mes excursions dans la blogosphère, le sentiment qui m’envahissait lorsque je réalisais des entretiens pour ma thèse de sociologie : celui de l’extraordinaire richesse de personnes croisées chaque jour dans l’indifférence. Il suffit de creuser un peu, de laisser la fenêtre ouverte, et les ailes des papillons se déploient. J’ai eu la chance d’être lue, et je remercie toutes celles et tous ceux qui ont laissé ici des commentaires sympathiques, souvent drôles, parfois passionnants. Je prendrai, bien sûr, de vos nouvelles. Une boucle est bouclée, quatre saisons se sont écoulées, il est temps d’entreprendre d’autres voyages.