Aujourd'hui je me suis fait marcher sur le pied

S, mon collègue, ne l'a pas fait exprès. Il marchait vite, mon pied droit se trouvait là où il ne l'attendait pas. J'ai poussé un grand cri, cela m'a fait mal et il s'est confondu en excuses. Plus tard, je me suis rendue compte que : je saignais, mon gros orteil était bleu, son ongle fendu à mi hauteur et à demi détaché d'une chair à vif. Je me suis souvenue d'un bouc, approché en sandales, dont le sabot avait transformé un de mes doigts de pied en un objet venu de l'espace, d'une couleur en évolution au fil des mois. Un accident, donc, le collègue comme le bouc. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'y lire dans la présente mésaventure une métaphore de cette journée particulièrement conflictuelle. Sans doute aurais-je dû prendre garde : il est des endroits où il vaut mieux ne pas mettre les pieds.

Comments

[Olivier]

Cela m'évoque un autre accident pédestre, au Brésil : un bateau sur lequel qu'embarque et qui, se détachant du quai, emporte l'ongle de mon gros orteil… Nous partions pour quatre jours d'excursion nautique dans des villages ensablés où la médecine se résume à un dispensaire au milieu de nulle part ! Par chance, il n'y a pas eu de complication.

[Frédérique]

Serait ce une métaphore pour dire que ton collègue est un bouc ? Je plaisante mais c'est a croire qu'il portait des sabots pour te blesser comme ça.

[M.]

Aïe !!! L'horreur ! Et dans le genre il n'y avait pas aussi une histoire de poney (qui a marché sur ton pied) ?

[Px]

et surtout nous espérons tous que ce collègue ne vous rendra pas chèvre, chère auteure, à pied fendu, rien d'impossible !