Aujourd'hui j'ai repéré la trace du Poney Magique

C'est un joli film pourtant, à l'écoute des êtres et de leurs fêlures, et j'ai bien aimé Les murs porteurs. Mais on y voit les enfants d'un simple tailleur, immigré d'Après-guerre, propriétaires d'énormes appartements dans les plus chics quartiers de Paris; une jeune cadre à même de louer 100m2 superbement aménagés dans le Marais, et pour poursuivre dans l'immobilier, un étudiant qui s'installe dans un soi-disant studio immense. On y rencontre une femme de 50 ans qui, lorsqu'elle est prête à cette rencontre, croise un mec très bien; une soignante (aide-soignante ou infirmière en fonction de la scène) présente 24h/24 dans une maison de retraite sans liste d'attente; et une vieille dame adorable qui a le bon goût de mourir paisiblement après quelques mois à peine d'Alzheimer. Certes, on n'aurait pas envie tous les jours de La gueule ouverte ou de Se souvenir des belles choses, plus réalistes. Mais cela m'agace de trouver, de plus en plus souvent il me semble, des traces de ce que j'appelle la "pensée" Poney Magique : tout est simple, rien ne fait vraiment mal, les mauvais moments passent vite, tout se termine bien pour les gentils.