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Aujourd'hui

3 juillet 2009

Aujourd’hui j’ai arrêté mon blog

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Ce message constitue mon 365ème. Le premier date du 25 juin 2008Puisque, de ci de là, il manque un post, ce blog a couvert un tout petit peu plus d’une année. J’ai pris plaisir à l’écrire, j’ai pris plaisir même à me plier à la contrainte : devoir trouver, chaque soir, quelque chose à raconter d’une vie pas foncièrement passionnante. Peu à peu d’ailleurs, j’ai regardé les choses autrement : il me fallait mettre le doigt sur ce qui auparavant m’amusait, m’émouvait ou m’agaçait sans que je sache trop pourquoi. Le processus m’a rappelé celui que je devais mettre en oeuvre lorsque, il y a longtemps, j’animais avec des amis une émission de critique littéraire sur une radio libre. J’ai retrouvé aussi, au fil de mes excursions dans la blogosphère, le sentiment qui m’envahissait lorsque je réalisais des entretiens pour ma thèse de sociologie : celui de l’extraordinaire richesse de personnes croisées chaque jour dans l’indifférence. Il suffit de creuser un peu, de laisser la fenêtre ouverte, et les ailes des papillons se déploient. J’ai eu la chance d’être lue, et je remercie toutes celles et tous ceux qui ont laissé ici des commentaires sympathiques, souvent drôles, parfois passionnants. Je prendrai, bien sûr, de vos nouvelles. Une boucle est bouclée, quatre saisons se sont écoulées, il est temps d’entreprendre d’autres voyages.

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2 juillet 2009

Aujourd’hui j’ai rencontré un sage

BLa réunion régionale que j’organisais s’est vraiment bien déroulée. Des échanges intéressants et une ambiance détendue, chaleureuse. Plus tard vers 23 heures, les deux collègues que je loge et moi accompagnons J au tram, Porte de Bourgogne. Il préfère dormir en face de la gare car il prend un train avant 6 h le lendemain matin. Un homme un peu égaré nous demande quelques pièces puis entreprend de nous raconter sa vie. Ses yeux roulent dans leurs orbites comme pour appuyer son discours. Il a eu plusieurs femmes, raconte-t-il, à qui il a fait des enfants : 2 ici, 3 là… « Moi aussi je suis grand ! » s’énerve-t-il, et il a cette drôle d’expression, que je trouve étrangement émouvante, il dit « J’ai déposé des êtres humains sur la terre ».

1 juillet 2009

Aujourd’hui j’ai parlé vrai

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En voiture j’écoute la radio. Sur France Culture on parle de la fusion ANPE/ASSEDIC et de ses ratés au quotidien. Quelqu’un dit « On sent une vraie souffrance… ». Ce week-end j’avais noté une déclaration d’un associé « Il y a une vraie réflexion à mener ». Je me surprends parfois à écrire dans les projets des choses comme « pour un vrai travail d’équipe ». Ce soir, je n’en peux plus de toutes ces vérités. Sommes-nous donc tellement coutumiers du mensonge, qu’il nous soit nécessaire d’assener des « vrais » à tout bout de champ ? Vrai, en opposition à faux. A qui voulons-nous donc faire avaler ces couleuvres ? Une vraie réflexion parce qu’on sait bien qu’on se contente de faire semblant. Une vraie souffrance comme pour convaincre ceux qui continueront de s’en moquer. Un vrai travail d’équipe car il reste le plus souvent une utopie. Mais on fait comme si on y croyait, on insiste, on proteste de sa bonne foi. Comme des gamins s’enferrant dans un énorme mensonge. Quand nous aurons franchi un nouveau seuil, devrons-nous annoncer « vrai vrai », « double vrai », « vrai réel », « vrai pas faux »… De quoi nourrir un vrai débat.

30 juin 2009

Aujourd'hui j'ai attendu le métro

dormez_vousDepuis assez longtemps, semble-t-il, les Transports en Commun Lyonnais sont en grève. De 7 à 9 h le matin, de 17 à 19 h le soir, la rame se fait rare ou disparait, le bus ne prend plus de passagers, le tramway sort des rails. Ce matin, la grève s'étale sur la journée. Plusieurs lignes ne fonctionnent pas du tout. Celles qui transportent sont beaucoup moins nombreuses. Alors j'attends. Lorsque le transport très en commun se présente, je crois d'abord qu'il sera impossible d'y monter. Mais puisque 2 personnes en descendent... je crie "Vous pouvez laisser monter svp ?" et je me faufile dans l'espace de 10cm2 qui s'est ainsi dégagé. Il fait déjà 30° dehors. Dedans, je ne sais pas. J'ai l'impression que le trajet dure des heures, et lorsque j'arrive à destination je ressemble à une vieille robe froissée au fond d'un placard. Une collègue se scandalise : "Mais c'est jour de Brevet !" et une autre fait remarquer "La semaine dernière il n'y avait plus de métro le jour du Bac". C'est moyen. Plouf (Chez Plouf) expliquait très bien il y a peu comment les pauvres sont poussés à contribuer à l'exploitation de ceux qui sont encore plus misérables. Des travailleurs rendent la vie des autres impossible pour améliorer la leur. Nous devenons tous des ennemis, et les pouvoirs rigolent.

29 juin 2009

Aujourd'hui j'ai commis une gaffe monumentale

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Je regardais les photos prises par J au cours de son dernier séjour en Afrique, où il se rend dans le cadre d'une mission humanitaire. Au milieu de tous les visages noirs j'aperçois soudain des joues pâles à demi cachées par des cheveux raides. "C'est qui, ce mec ? je demande, il travaille sur le projet avec toi ?"  Je perçois quelques secondes de flottement avant que mon directeur réponde : "C'est ma femme". Rouge tomate des pieds aux cheveux, je balbutie un "Oh, excuse-moi", et dès que je retrouve la silhouette blanche je m'exclame "Ah, voilà, on la voit mieux ici, ta femme". Toute la journée, j'ai l'impression de marcher sur des oeufs.

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28 juin 2009

Aujourd'hui je me suis fait plaisir

IMGP5331... en regardant le dernier opus d'Emmanuel Mouret. J'aime bien ce personnage décalé, qui avait bâti tout un film, il y a deux ou trois ans, sur une histoire de baisers échangés. Une sorte de Rohmer mâtiné de Blake Edwards. Cette fois, il tricote une histoire invraisemblable comme illustration des affres de la jalousie, et nous entraîne dans la soirée catastrophe d'un naïf maladroit. J'ai beaucoup ri, et même si la dernière partie m'a semblé plus faible, j'ai apprécié la toute fin, en forme de jolie pirouette. Je ne sais pas ce qui me réjouit le plus : l'enchaînement de gags archi connus mais réinventés, ou bien que quelqu'un ait en lui assez de poésie pour réaliser de tels films à notre époque.

27 juin 2009

Aujourd'hui je me suis fait marcher sur le pied

lyon_lundi_014S, mon collègue, ne l'a pas fait exprès. Il marchait vite, mon pied droit se trouvait là où il ne l'attendait pas. J'ai poussé un grand cri, cela m'a fait mal et il s'est confondu en excuses. Plus tard, je me suis rendue compte que : je saignais, mon gros orteil était bleu, son ongle fendu à mi hauteur et à demi détaché d'une chair à vif. Je me suis souvenue d'un bouc, approché en sandales, dont le sabot avait transformé un de mes doigts de pied en un objet venu de l'espace, d'une couleur en évolution au fil des mois. Un accident, donc, le collègue comme le bouc. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'y lire dans la présente mésaventure une métaphore de cette journée particulièrement conflictuelle. Sans doute aurais-je dû prendre garde : il est des endroits où il vaut mieux ne pas mettre les pieds.

26 juin 2009

Aujourd'hui je suis allée à l'Opéra de Lyon

IMGP5349C'était le spectacle de fin d'année de la Maîtrise de l'Opéra. P, le fils cadet de E et A, y chantait Benjamin Britten habillé en pirate. Toute la famille était là; la belle L et aussi J, placé devant moi, que j'étais contente de retrouver. Il y a eu des chants, des claquettes (toujours terriblement tentantes), et la pièce de Britten en deux versions. Une mise en scène un peu molle, même si la deuxième équipe était plus dynamique. Un fauteuil furieusement inconfortable. Une ambiance agréable. Quelques photos volées. Dehors, des groupes discutaient, échangeaient, riaient; cela sentait la perspective des vacances.

25 juin 2009

Aujourd'hui j'ai senti la clope

air_purC'était le matin tôt, j'avais rendez-vous chez la kiné pour la rééducation de la mâchoire. Ce n'était pas l'intervenante habituelle mais, si j'ai bien compris, la propriétaire du cabinet. Une femme aimable, avec cependant un petit quelque chose qui me mettait mal à l'aise. Après l'apprentissage des nouveaux exercices, elle m'a proposé de m'allonger pour le massage. Lorsqu'elle a appliqué ses doigts sur mes joues, j'ai compris ce qui me gênait : ses mains, comme le reste de sa personne -tout à coup cela devenait évident- sentaient très fort le tabac. Allez vous relaxer, avec une puissante odeur de clope qui s'agite autour de vos narines, quand vous n'êtes pas vous-même fumeur... Et tout en triturant mes babines, elle parlait, parlait, attendant de moi des réponses, on se serait cru chez le coiffeur (profession que je ne fréquente plus depuis des années). Tout en lui répondant poliment que oui, le temps était douteux ce matin, je songeais avec nostalgie à sa collègue, à ses petites mains douces et fraîches dénouant des muscles insoupçonnés dans un complet silence. A quelle heure fallait-il prendre rendez-vous pour avoir la chance de la retrouver ?

24 juin 2009

Aujourd'hui j'ai fait la connaissance d'une jeune Labrador

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Elle a 9 semaines. Lorsqu'elle aura 18 mois, elle deviendra la précieuse alliée d'un(e) aveugle. Elle le guidera dans la rue, l'empêchera de tomber à l'eau, trouvera pour lui quelques endroits clefs. Elle décapsulera ses bières et mettra le café en route le matin aussi, qui sait ? En attendant, elle va vivre avec M et R, qui ont pour mission de lui faire connaître une grande variété de milieux, de l'habituer aux bruits, aux mouvements des rues, de lui apprendre quelques comportements de base et de lui donner beaucoup de tendresse. Et bien sûr, de la conduire à son école de chiens d'aveugles à Mérignac pendant tout le temps de son apprentissage. On appelle ça une famille de tutelle. Elle s'est installée chez eux ce matin et lorsque je la découvre en début de soirée, elle a déjà l'air parfaitement à l'aise. Elle vient vers moi comme si nous étions potes depuis toujours et me lèche les pieds, un truc assez biblique. Je la trouve incroyablement adorable et tranquille. Jolie famille ! je lance, un brin moqueuse, lorsque je quitte les amoureux flanqués de la petite silhouette blonde à quatre pattes.

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