Aujourd’hui mes oreilles ont chauffé

   

Elles ont été mises à rude épreuve par des TRES TRES BAVARDS. Les TTB sont une de mes terreurs. Hélas, dans mon travail, j’en fréquente quelques uns et ce n’est pas sans appréhension que je vois leurs noms s’inscrire  parfois sur l’écran du téléphone. Je sais alors que je vais devoir batailler ferme pour placer un mot, être à l’affût du moindre interstice pour glisser une question, remettre mine de rien sur les rails … Voilà qui me rend chèvre. De conversation, de dialogue, bien sûr il n’est ici pas question. Ce matin, 1h et 7 minutes pour un contenu qui aurait demandé 20 minutes au maximum, digressions comprises. Il m’est arrivé plus d’une fois dans ces cas là d’éloigner le téléphone de mon oreille et de me contenter de produire « huhum » ou « ah oui ? » de temps à autre tandis que je faisais autre chose. Ce qui en dit long sur la qualité de l’échange. Je ne peux pas m’empêcher de trouver les TTB d’une grande violence. De ressentir leur flot de paroles comme une avalanche destinée à recouvrir l’autre, à l’étouffer, à l’empêcher d'être. De ressentir de la gêne devant leur égo surdimensionné. De me demander s’il arrive à ces bulldozers de se rendre compte que d’autres êtres humains existent;s’il leur arrive de les écouter. Allô ?

Comments

[B.]

Personnellement, je crains tellement les TTB au téléphone, que je ne réponds presque jamais ; je n'utilise que le courriel depuis des années ou sur le portable, les petis textes : 150 signes... Ton analyse est très juste !

[Day]

Devenir chèvre.... Ne le serais-tu pas dans l'horoscope chinois ? Et puis cette journée sans nouvelle ! Te rends-tu compte de notre manque ?

[Kalenovsky.]

En voyant le titre je pensais que vous alliez parler du froid de l'hiver qui arrivent mais en fait non :).