Aujourd’hui j’ai souhaité la bonne année
Mon travail, qui me met en contact avec de très nombreuses personnes, m’amène à souhaiter une bonne année de très nombreuses fois et cette journée a été particulièrement riche en « meilleurs vœux ». Lorsque j’appelle un client, c’est à qui dégainera le premier. Bien sûr, que je souhaite le meilleur à celles et ceux que j’aime ou que j’aime bien, et que je n’espère aucune catastrophe pour celles et ceux qui ne me touchent pas. Cependant le dire, et sous ces formes encadrées, m’agace profondément. Quoi, serait-ce une formule magique ? Aux douze coups de minuit de 2007 (et donc, pour fêter l’entrée en 2008) j’ai avalé quelque part dans une sierra les douze grains de raisin de la tradition espagnole en compagnie de mon amoureux argentin. Il me jurait alors yeux dans les yeux qu’il m’aimait plus que sa vie. Un mois plus tard il m’abandonnait alors que j’entamais à peine le très long chemin qui me permettrait de marcher de nouveau. Etant donné ce que j’ai vécu cette dernière année, très franchement, j’ai un peu envie de casser la gueule des personnes qui m’ont souhaité une bonne année 2008. Je sais bien qu’il s’agit d’une convention sociale. Justement, je voudrais qu’on ne lui donne pas plus d’importance qu’aux formules de politesse qui concluent nos courriers. Or le phénomène, me semble-t-il, prend chaque année plus d’ampleur. Et si on arrêtait avec ça ?