J’ai écouté les informations à la radio, regardé quelques
images sur mon ordinateur. Je me suis souvenue des conséquences de la tempête
de 1999. Souvenue de notre arrivée consternée dans la forêt de la Jemaye :
les pins dont il ne restait que des bouts de troncs, allumettes ridicules, tout
leur branchage répandu sur les routes, et nos précautions pour nous y frayer un
chemin. Chez nos amis tout proches, les plus beaux arbres, centenaires parfois,
couchés, déracinés, abattus ou, de guingois, se retenant les uns aux autres. Me
sont revenus à l’esprit les déplacements professionnels que j’avais faits à cette
époque, sur l’île d’Oléron et tout au long de la façade atlantique. Partout la même désolation, les routes coupées, mon envie de pleurer devant ces paysages ravagés.
P, qui se trouvait à Biarritz pour son travail vendredi et samedi m’a donné un
aperçu glaçant de la situation dans le pays Basque et les Landes. J’ai mal
comme si un ami souffrait.