J’ai une grande capacité de concentration. Autrement dit,
lorsque je fais quelque chose, j’oublie tout le reste. C’est très pratique pour
bosser : quinze personnes peuvent discuter autour de moi, des trains se
croiser, des radios brailler, je poursuis mes raisonnements, je continue à
rédiger mon texte, sans effort. Dans la vie courante, c’est une
catastrophe. Le riz cuit mais j’ai entrepris de lire le journal. Alors lorsque
j’émerge, je découvre de la bouillie pour chat dans la casserole. Je fais
couler un bain puis je vais sur la terrasse enlever les feuilles mortes du
chèvrefeuille. Quand je sors de la rêverie qui accompagne ces petits gestes
tendres, la baignoire commence à déborder. Je pourrais citer mille exemples. J’avais
même été réveillée une nuit par une odeur bizarre. Mon enquête m’avait conduite
jusqu’à la cuisine, où une forme noire racornie n’évoquait plus que
lointainement la part de tarte que j’avais voulu réchauffer des heures
auparavant… Un danger public !
A cause de ça , moi j'évite autant que je peux de monter sur une échelle ou un tabouret très haut pour poser un cadre par exemple ou un rideau . Tellement dans ma bulle et dans mon ouvrage, dès que j'ai fini, je recule d'un pas pour voir l'effet que ça fait! J'ai failli me tuer plus d'une fois!
O
Olivier
12/03/2009 23:24
L'excès de concentration conduirait-il à l'étourderie, dont ces petites histoires semblent évoquer les symptômes ?<br />
Je pense toutefois que les avantages passent les inconvénients. <br />
Pour ma part,j'ai une très faible capacité de concentration : celle peut-être d'un enfant de cinq ans ! Et je vous envie d'être si efficace au travail…
Aujourd'hui
Chaque jour, quelques lignes sur un élément de ma journée, accompagnées d'une photo