Aujourd’hui j’ai cherché mes lunettes de soleil

Je ne les ai pas trouvées (où diable ai-je pu les laisser ?), seulement une très vieille paire dont l'allure, pour un mois de mars, me paraissait un peu excessive. Mais j’ai adoré avoir ce type de préoccupation ! M, R et moi avons acheté des sandwichs (un kebab pour R, incapable de résister à la tentation pour peu qu’on passe à moins de 500 mètres de la boutique qu’il estime être la meilleure à Bordeaux) et sommes allés nous installer près du miroir d’eau. Merveilleux encore de s’exclamer « quelle chaleur » « je ne peux pas tenir avec ce gilet » et autres bienheureuses remarques ensoleillées. Passaient les promeneurs, les joggeurs, les skatteurs, les patineurs… Comme des vacances. M, qui souffre d’allergie, se sentait oppressée : nous nous étions malencontreusement assis non loin d’un arbuste qui ne lui convient pas du tout, de surcroît bourré de chatons dodus. Vite nous nous sommes repliés vers la place du Parlement pour un café en terrasse. La pause avait objectivement duré moins de deux heures ; pourtant, par ce mystérieux mécanisme bien connu des enfants, elle s’était étirée, nous transportant dans la décontraction de l’été.

Comments

[M.]

Comme c'est joliment dit ! C'est vrai que c'était l'été ! Aujourd'hui ça a l'air pareil mais je vais regarder ça par la fenêtre, un masque à gaz vissé sur la tête pour pas fricotter avec le pollen ;-)