Aujourd’hui j’ai applaudi le Yaron Herman Trio
Il se produisait au Bâtiment 45, une salle de Bègles (je ne la connaissais pas, je l’ai trouvée très bien). Un concert génial, qui m’a complètement enthousiasmée. YH est très impressionnant sur scène : devant son piano il se lève, se plie, se tord, murmure, crie, passe de la douleur à l’extase, hop remonte ses lunettes, sourit complice au batteur qui lui répond et le provoque. Entre eux deux, le frêle contrebassiste, totalement collé à son instrument, ses doigts innombrables. Je connaissais certains morceaux, réinventés ce soir. Comment obtient-on de tels sons d’un piano, me demandais-je en écoutant le disque. Tout simplement en plongeant son bras dans le ventre de l’instrument… Un jazz fiévreux, presque enragé, succédant à des douceurs. Des interrogations scandées jusqu’au vertige. Prodigieux.