Je vais à l’Utopia, cinéma que je croyais
« sécuritaire », comme disent les Québécois. Mais le hasard me place
devant 3 vieux chieurs sourds comme des pots, euh, je veux dire, 3 personnes
âgées mal entendantes faisant preuve d’incivilité. Avant même que le film
débute, au moment d’une bande-annonce pour le prochain Almodovar, les
bavardages vont bon train (« quoi ? c’est sous-titré ?») et je me
dis : putain, c’est foutu. Ou plutôt, je pense par-devers moi que la séance
s’annonce difficile. Effectivement, toutes les trois secondes une des dames
répète les dialogues du film au monsieur tandis que sa cop’s commente (« oh
la la comme c’est triste – on voit bien qu’il l’aime – il est bon cet acteur
c’est qui ?, tu le connais toi ? »), genre je me fiche de la g... des autres - hum, je fais preuve de sans-gêne. Sur la rangée que
j’occupe plusieurs personnes se retournent, excédées « Mais
taisez-vous », « Vous gênez tout le monde ». En fait, ils
veulent dire « la ferme » – non, pardon, « Auriez-vous l’obligeance
de ne point indisposer vos voisins je vous prie ? » Le monsieur n’a
pas compris (« quoi, qu’est-ce qu’ils disent ? » « ils demandent
qu’on parle plus bas » « qu’on fasse quoi ? » etc). Ils
ricanent, les sales pervers, excusez-moi, les délinquants textuels. C’est le moment que
choisit Madame 1 pour opérer des fouilles sérieuses dans un sac en plastique.
Un bordel incroyable, qui dure des plombes. Euh, une nuisance sonore
importante et d’une durée non négligeable. A l’arrivée : 1 h 50 sans une
minute de répit. Lorsque les lumières se rallument (au soulagement de ma
rangée), un jeune homme apostrophe les 3 abrutis, aille, les 3 personnes à la
compréhension altérée, dans un discours que je trouve parfait « Merci,
leur dit-il, merci beaucoup, voir un film avec vos commentaires en même temps,
plus des bruits de pochons, quoi de mieux, merci infiniment, vous avez
ensoleillé mon après-midi ». Sourires ravis des 3 pieds-nickelés (hum, des
3 mousquetaires, I mean).
it bonjour bordelais d'une fan de ce cinéma... mais il ne m'est pas arrivé de ce genre de "rencontre"
P
Plouf_le_loup
27/04/2009 20:24
Mince, je savais pas que ma mamie allait encore au cinoche ! (oui je sais, rhô la vache, l'hérédité ! ouais mais je vais plus au ciné, moâ, ça compte pô !)
V
Valluz
27/04/2009 19:28
Je connais cette famille-là; c'est une famille nombreuse dont les membres sévissent aussi jusqu'à chez moi (Toulouse). Le mieux, c'est quand tu oses leur dire poliment quelque chose, et qu'il te répondent que tu n'as aucun RESPECT pour eux ! c'est donc un mot qu'ils connaissent ...
S
soulef
27/04/2009 13:14
Oh là là Nina, c'est affreux , il fallait leur dire de se taire !des fois ils ne se rendent pas compte , on les voit de plus en plus avec leurs appareillages .<br />
T'étais en plus dans la 3 , petite salle ,j'espère que ce n'était pas dans le film "Ne me libérez pas " chaque mot compte !<br />
Je t'invite pour la première séance de mercredi ou jeudi ,j'y serais et revoir ton film si tu veux.<br />
Trés bonne journée Nina.
M
M.
27/04/2009 12:11
Ahhhh l'horreur. Surtout pour ce film quoi ! Pourtant ça passe aussi à l'UGC ils ont dû se tromper de chemin ^
Aujourd'hui
Chaque jour, quelques lignes sur un élément de ma journée, accompagnées d'une photo