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Aujourd'hui
28 mai 2009

Aujourd’hui j’ai été surprise par le débat

a

A m’avait parlé d’une lecture publique de Conte de la neige, une pièce pour enfants de Philippe Soldevila, au Théâtre Les gros becs. Je l’ai retrouvée là-bas, et j’ai beaucoup apprécié le texte et la prestation (drôle et émouvante) des comédiens. Mais ce qui m’a surtout marquée, c’est le débat qui a suivi, car il m’a semblé démontrer clairement que nos cultures, au Québec et en France, sont très différentes… La directrice du Théâtre a expliqué, devant l’auteur et les comédiens, que ceux-ci étaient curieux de recueillir les réactions de l’auditoire car le texte pouvait encore être retravaillé. De suite quelqu’un s’est exprimé, et pendant une demi-heure, les avis argumentés ont fusé, accompagnés de questionnements. Les personnes apportaient leurs impressions, qui n’étaient pas celles de spécialistes, mais d’individus réagissant à un texte avec leur histoire propre et leur sensibilité. Des enfants présents, sollicités, ont répondu d’une voix naturelle. Tout cela était animé, sympathique, spontané… et aussi intéressant et parfaitement clair. Je fréquente peu les théâtres mais j’ai souvent assisté à des débats après un film. L’échange se lance difficilement, celles et ceux qui interviennent se mettent souvent en position d’expert, les timides se terrent, d’autres bafouillent et s’éclaircissent vingt fois la gorge, les remarques naïves (lorsqu’elles ont le culot d’être exprimées) font naître de l’impatience parmi les gens « qui savent »… et sauf exception, les enfants se taisent. Cette expérience m’a confirmée dans mon impression d’avoir affaire à une société beaucoup plus ouverte que la nôtre.

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Commentaires
O
… et une société tutoyeuse, en outre, sans façons, où l'on croit vite entrer dans la complicité des gens que l'on rencontre. Mais après quelques semaines, cette décontraction américaine m'a gêné. S'affranchir de nos codes relationnels européens, si compliqués, c'est comme renoncer à l'orthographe française criblée d'exceptions : pas si facile…
M
C'est vrai qu'ici c'est assez ahurissant, j'ai longtemps pensé que c'était dû à l'âge (collège, lycée, fac), puis maintenant qu'on a des formations/réunions avec des "grands" c'est exactement la même chose, tout le monde baisse les yeux pour se faire oublier et finalement R & moi on parle toujours les premiers (pourtant on pas pas des québécois... quoi que, un petit côté orignal peut être...) !
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