Cela m’a rappelé ma convalescence. Je regardais alors, comme
je l’ai fait ce soir, sur mon ordinateur puisque je n’ai pas de télévision, les
dvd apportés par ma fille. Trois saisons entières de Desperate Housewives. A ma
surprise, j’avais adoré, retrouvant le plaisir des feuilletons de mon enfance
ou adolescence. Les feuilletons… Rintintin d’abord, j’étais amoureuse du
Lieutenant Rip Masters (dingue que je me souvienne de ce nom). D’ailleurs la
nuit nous parcourions ensemble les plaines du far west sur de magnifiques
chevaux ; la flèche d’un perfide Indien m’atteignait à l’épaule, et le
lieutenant devait retirer ladite flèche - avec une émotion certaine, admirant
au passage mon courage et la naissance de mes seins. Après il y a eu Les envahisseurs, le
danger était partout et surtout là où on ne s’y attendait pas. Et enfin le
fascinant Prisonnier, bonjour chez vous, j’étais de nouveau amoureuse, du
numéro 6 cette fois, joué par Patrick mac Gohan. Une passion dévorante qui cessa
à la seconde où, dans un film, je vis l’acteur arpenter une plage en maillot de
bains ET chaussettes. Plus d’Indiens, plus d’extra-terrestres, pas la moindre
trace d’un complot, et pourtant, me revoilà les yeux rivés à l’écran. Oh Gaby,
tu veux qu' je te chante la mer …