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Aujourd'hui
12 janvier 2009

Aujourd'hui, je me suis amusée des mots

vivez

Ma collègue vendéenne, avec qui je passe la soirée, me demande tout à coup : « Tu fais ça juste pour garouiller ? ». Son œil est malicieux, elle sait bien que je ne comprends pas ce mot, et sait aussi que j’adore les termes et expressions sortis des armoires grands-paternelles. La même I m’avait un jour recommandé « Ne te mets pas la rate au court-bouillon ». Quelle trouvaille ! Garouiller, ça me plait bien, pour « passer le temps ». Par simple homophonie je pense à « dérouiller », une perspective plutôt sombre. Quand j’étais petite, on disait par exemple « Il a reçu une sacrée dérouillée », qui pouvait devenir « une de ces trempes !». Dans un registre plus plaisant, ma mère, questionnée sur les quantités de tel ou tel ingrédient à utiliser dans une recette répondait « Je ne sais pas, je fais à lure lure ». Où se sont-ils envolés, tous ces mots qui fondaient sous la langue ou croquaient sous la dent ? Dans quel paradis des mots ? La langue continue de s’inventer, pour le plus grand plaisir des oreilles. Mais j’aimerais bien les garder tous, ces drôles de mots d’hier et d’aujourd’hui, jolis cailloux brillants comme des diamants.

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Commentaires
P
Dans la Sarthe (où notre auteure était hier, je crois), "bouiner" c'est effectivement faire mille choses, mais mille riens du tout, c'est s'agiter en touchant à tout mais ne faisant rien d'utile ; ça donne du "mais qu'est ce que tu bouines !" tu t'agites, tu t'agites, mais tu ne fais rien ! le breton est plus positif, c'est pas nouveau, c'est l'air de la mer sans doute.
D
Pour ajouter au "dico", le terme "bouiner" fréquemment utilisé par un ami breton voulant dire qu'il a fait plein de choses un peu partout chez lui.<br /> <br /> (bonne fête)
J
Te souviens-tu de cette lettre que tu avais écrite à un ami, depuis la Suisse et dans laquelle E. et moi t'avions fait mettre tous les "termes suisses" que nous connaissions: "Tu avais mis tes cafignons pour aller au galetas passer la panosse..."!!!
T
Oui, des cailloux surgis des armoires de nos grand-mères... L'image est très jolie. Moi aussi je me plais à collectionner ces petits cailloux. Comme par exemple dans le bocage normand quand on mangeait la soupe en aspirant bruyamment, ma grand-mère disait "supper", ou alors "guicher" (faire une grimace), ou encore (plus prosaïque) à quelqu'un qui avait mauvaise mine: "t'es fraîche comme un pot de pisse"... Ici , dans la Drôme, quand mes "petits" voisins me disent qu'ils "se languissent de moi" (tu nous a manqué), je fond comme un loukoum...<br /> Bonne soirée!
B
"une sacrée dérouillée..." en effet, et puis plus tard lorsque je n'avais pas dérouillé c'est que je n'avais rien vendu !! va comprendre Charles...<br /> <br /> Bleck
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