Aujourd’hui j’ai (un peu) soupiré
A Poitiers je participe à un groupe de travail conduit par une personne que j’apprécie beaucoup. J’arrive la première après une route tranquille. G est là quelques minutes après, nous faisons la causette en attendant les autres. Il manque trois participants, nous ne serons que six. Madame F pousse la porte, encombrée d’un pot de café et de petits gâteaux. L’ordre du jour est rappelé et nous engageons le travail. « Je suis une femme d’action », rigole me F au moment où P s’étonne de se voir déjà confier une des interventions de la journée que nous organisons, « on me dit quelque chose, hop ça se transforme en action ». C’est ça que j’adore. Avec elle on avance, on avance vite, et pourtant elle reste attentive à ce que disent les autres -avec des mots ou avec des attitudes corporelles-. Nous bossons assez souvent ensemble, c’est vif, un ping pong, nous y prenons plaisir toutes les deux. Elle est drôle et percutante, ce qui n’est pas forcément le cas des autres membres du groupe, que je regarde soudain avec lassitude. Ce milieu professionnel manque de fantaisie, ou bien c’est l’époque ? Hum, ce doit être l’époque.